Le développement de l’hypnose spirituelle de régression

Le domaine de l’hypnose spirituelle de régression tel qu’on le connaît aujourd’hui est le résultat d’une convergence de plusieurs courants de pensée et de plusieurs décennies de recherches portant surtout sur l’efficacité de différentes approches ou techniques. L’objectif de la démarche est de reconnecter avec des vies antérieures ainsi qu’avec la nature spirituelle de notre être en explorant l’univers où se rend l’âme entre les vies. Cette exploration peut avoir différents objectifs, selon la personne. Elle permet de comprendre certaines problématiques de notre vie actuelle pour les maîtriser, de renouer avec la raison pour laquelle nous sommes incarnés dans notre vie actuelle ou encore de comprendre certaines relations ou le rôle de certaines personnes que nous avons côtoyées.

Pour des centaines de millions de personnes dans le monde, la notion de réincarnation fait partie du quotidien. Plusieurs grandes religions (hindouisme, bouddhisme) et chefs spirituels (comme le Dalaï Lama) sont issus de traditions basées sur la réincarnation. Dans le monde occidental, cette notion est aussi présente depuis des millénaires. On peut penser à des personnages de l’Antiquité comme Socrate et Pythagore ou, plus près de nous, à des personnes comme Voltaire, Honoré de Balzac, Paul Gauguin, Henry Ford, Mark Twain ou Benjamin Franklin. Même les religions monothéistes ont compté parmi leurs rangs des penseurs convaincus de la réincarnation et de son importance dans le cheminement des individus.

De grands noms tels Freud et Jung ont été parmi les premiers chercheurs occidentaux modernes à explorer l’hypnose de régression comme outil pour comprendre la source de certaines situations chez leurs clients. Toutefois, leurs travaux à cet égard ne seront pas largement acceptés avant plusieurs décennies. Pendant ce temps, l’univers des vies antérieures demeure donc principalement le domaine des médiums, un monde dans lequel on retrouve des personnes compétentes et sincères, mais aussi un grand nombre de charlatans, ce qui a longtemps nui à l’évolution de la discipline.

Le début des années 1960 marque un point tournant alors que le couple composé du psychiatre britannique Dr Denys Kelsey et son épouse, Joan Grant, entreprennent des recherches plus formelles et publient un premier ouvrage sérieux en 1967. Plusieurs s’entendent pour dire qu’il s’agit du coup d’envoi de l’hypnose spirituelle de régression telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui.

L’engouement pour cette discipline décolle et, en 1978, quatre auteurs publient des ouvrages importants : Helen Wambach, Edith Fiore, Morris Netherton et Thorwald Dethlefsen. Dans le monde anglo-saxon, la discipline se répand rapidement et s’insère graduellement dans la pensée du public. Pendant cette période, les travaux d’Elizabeth Kubler-Ross sur la mort et les expériences de mort imminente sont également publiés et contribuent à l’évolution des travaux en matière d’hypnose spirituelle de régression. Le tout mènera, en 1980 à la création de la première association d’experts qui se consacrent à cette discipline : The Association for Past-Life Research and Therapies, basée aux États-Unis.

Depuis le milieu des années 1980, on assiste à une nouvelle vague de recherches et de publications par des auteurs dont les ouvrages seront traduits en plusieurs langues et qui sont aujourd’hui connus mondialement. Parmi cette longue liste de psychologues et de psychiatres, on compte le Dr Brian Weiss et le Dr Michael Newton, pour n’en nommer que deux. Pendant cette période on voit aussi apparaître les premiers instituts qui se consacrent à la formation de praticiens capables d’utiliser l’hypnose spirituelle de régression pour accompagner leurs clients. Fait intéressant à noter, malgré la prolifération d’ouvrages sur ce sujet en langue française depuis 30 ans, il n’existait aucun institut équivalent aux organismes anglo-saxons capable d’offrir ces services en français jusqu’à la création de l’IIHS.